le propre de la figure



le propre de la figure

1991-...

Des visages défaits, dévisagés par la mort.

Le crâne projette une forme vide et ouverte, comme le souvenir d'une place désertée, d'où une figure se serait retirée.

Cette forme, si on l'enterre sous la lumière - une lumière étale, sans pli, sans image - laisse apparaître de façon naissante, libre de toute représentation, quelque chose qui pourrait s'apparenter à de la poussière, qui chercherait sa place, son ordonnance, avant de basculer dans l'opacité du noir.

Déjà répandre la cendre.

Le photogramme pose autrement la question du rapport au réel : il est du côté du toucher, du contact. Il privilégie la proximité au lieu de l'espace. L'aplat au lieu du point focal. La peau au lieu des yeux. Il fait confiance à l'épaisseur de l'ombre.

100 épreuves uniques NB 30 x 40 cm

A propos du Propre de la figure:

Michelle Debat, Abstraction et photographie. Eloge du risque et goût de la résistance, LIGEIA (Dossiers sur l'art), octobre 2001-juin 2002