ce que vivent les roses

ce que vivent les roses

2003

« Jardins publics, jardins privés »

ALDEBARAN, 28 juin 2003, Castries

(8 artistes dans 8 jardins)

Les photogrammes ont été réalisés à la lumière du jour avec du papier photographique noir et blanc.

Ces épreuves non fixées évoluent à la lumière : la lumière qui les a fait apparaître et qui permet de les voir finit par les détruire.

Les couleurs deviennent d’abord plus denses, puis tendent à s’uniformiser et finalement à s’éteindre, plus ou moins rapidement. Le regard les use.

Dire la fragilité, quand on s’appelle Rose

Installation au sol dans un jardin privé, sur un ensemble de dalles de bois qui se trouvaient dans ce jardin :

- 16 photogrammes, non fixés, de pétales de rose,

30 x 40cm, chacun sous une plaque de verre

- une feuille de papier photographique vierge couverte de pétales de rose

- un texte , à l’entrée du jardin :

c’est trop d’appeler

une fille rose

corolle plus

courte que le calice

colonne stylaire

pubescente à la base

chacune à la fois robe et cuisse


fruit lisse ou hispide

aiguillons arqués

ou presque droits

sépales appendiculées glanduleuses

une chair mélangée à ses robes


fleurs solitaires ou en corymbe

stigmates en tête velue

la rose et moi

différons d’une chose

pédicelles presque toujours lisses

robe de pourpre au soleil

tiges de l’année flexueuses

et arquées


l’espace d’un matin

sers de rose aux roses

et comme fleurs périront tout soudain

Flore de l'abbé Coste/Malherbe/Ponge/Ronsard